le blog velorutiontours

En préparation de notre vélorution du 7 juin organisé avec le mouvement Freegan de Tours, il est peut-être utile de définir ce mouvement.

Freegan est souvent assimilé à récupération de produits alimentaires dans les poubelles, et les journalistes ont plutôt tendance à les présenter comme un mouvement de gens qui n'ont pas de moyens en ces temps où on nous gave avec le pouvoir d'achat.

Freegan, c'est réfléchir sur la société de consommation qui jette tout et n'importe quoi. Freegan, ce peut être récupérer des denrées alimentaires dans les poubelles des supermarchés, denrées non périmées ou périmées mais encore mangeables. Freegan, ce peut être aussi récupérer des objets pour les remettre en état, tirer partie d'un "détritus" sur le trottoir (cagettes, parapluie abimé, matériel pour faire une remorque à vélo...). On a tous en fait notre petite histoire de freegan.


La société gaspille de façon phénoménale et le freegan contemple et se sert dans ce grand gachis. Pour donner un exemple, combien de vélos jetés chaque jour dans les déchetteries? C'erst une des questions qu'on se posait avec François, l'autre jour.
L'aire de "chasse" du freegan n'est donc pas que la poubelle, c'est aussi la rue, la déchetterie. En fait, son aire de chasse est l'équivalent de la désinvolture de la société consumériste.

Mais il est aussi souhaitable de se poser une autre question: Le Freeganisme est-il un mouvement seulement idéologique? Le freeganisme peut-il apporter une réponse à ceux qui font les poubelles parce qu'il n'ont parfois pas d'autres choix? Peut-on se contenter d'une société de la récupération ou du plaisir de donner une deuxième vie à un objet? En d'autres termes, face aux poubelles, que ce soit une question de nécessité ou d'idéologie, quelle société voulons-nous?

Voilà peut-être des idées de débats lors de notre pique-nique sur les marches de la mairie le 7 juin.

7 juin: fête du vélo, fête des poubelles. En ces temps de pétrole cher, halte à tous les gaspillages, tant énergiques, qu'alimentaires, qu'usuels.
Que se soit dans la pause gouter pour la vélorution de l'après-midi ou que ce soit dans le pique-nique sur les marches de la mairie le soir, n'oublions pas de partager et posons-nous les bonnes questions.